Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
TPE
20 janvier 2009

Le traitement des hommes dans les camps

On apprend, dès le début, la manière dont les SS déshumanisent les détenus. Ils n’ont plus d’identité, de propriété ni même de droits. Ils sont traités comme des esclaves et nommés par des numéros correspondants à leur date d’arrivée et leur nationalité. Les détenus se font humilier régulièrement sans raison, ou se font abattre pour des jeux d’argent par les SS.

« Les trois "anciens", des aiguilles à la mains, nous gravaient un numéro sur le bras gauche. Je devins A-7713. Je n'eus plus désormais d'autre nom. » Elie Wiesel

Elie Wiesel nous raconte son arrivé dans le camp d'Auschwitz Birkenau, et nous explique ce les nazis faisaient subir aux détenus. Ils étaient marqués à vie et désignés par le numéro inscrit sur leur bras.

« Hâftling : j'ai appris que je suis un Hàftling (détenu). Mon nom est 174517 ; nous avons été baptisés et aussi longtemps que nous vivrons nous porterons cette marque tatouée sur le bras gauche. L'opération a été assez peu douloureuse et extrêmement rapide : on nous a fait mettre en rang par ordre alphabétique, puis on nous a fait défiler un par un devant un habile fonctionnaire muni d'une sorte de poinçon à aiguille courte. » Primo Levi.

Ces détenus ne sont plus que des "numéros", leur prénoms, noms, tout ce qui révèle être  leurs identités ont été effacé. Les SS ne prennent plus en compte les règles d'hygiène dont une être humain doit avoir pour pouvoir rester en bonne santé malgré les affreuses conditions de vie avec lesquelles ils vivent. On peut les comparer à du bétail qui se font marquer au fer, un par un, leurs tatouages qu'ils garderont à vie.


« En quelques secondes, nous
avions cessé d'être des hommes. » Elie Wiesel

Elie Wiesel nous raconte comment les Allemands déshumanisaient les détenus. A peine arrivés dans le camp, ils devaient se déshabiller et courir. On leur lançait des habits qu'ils devaient attraper au vol. On leur prenait tout ce qui leur restait de leurs biens. L'auteur nous explique aussi que les nazis ne les regardaient même plus comme des hommes mais comme des animaux.

« Il nous observait comme une bande de chiens lépreux s'accrochant à la vie. » Elie Wiesel




survivant_aus



Robert Merle, dans son roman, nous offre une vision des camps de concentration du point de vue nazi. Les déportés ne sont, aux yeux du narrateur, que des objets qui sont là pour être exécutés. Il voit ce génocide de façon technique. La seule chose à laquelle il pense est d'obéir aux ordres. Il ne considère pas les détenus comme des hommes. C'est à peine s'il parle d'eux comme tel, on se demande même s'il les voit, s'il est conscient qu'il contribue à l'extermination d'un peuple. Son but premier est de servir son pays. Les prisonniers lui servent de cobayes pour ses expériences vis à vis de la solution finale. Il se sert d'eux pour vérifier quels gaz marchent le mieux et en combien de temps.


Publicité
Publicité
Commentaires
TPE
Publicité
Publicité